Guide de styles BJCP/26B. Belge Double

Impression générale

Une bière trappiste d'un rouge-cuivré profond, modérément forte, aux saveurs complexes d'arômes maltés et riches, d’esters de fruits noirs ou séchés et d’une touche légère d’alcool parfaitement assemblés dans une présentation maltée à la note finale relativement sèche.

Arôme

Complexe : l'arôme de malt est richement sucré, parfois avec une touche de chocolat, de caramel et/ou toasté (mais jamais de goût de grillé ou de brûlé). les esters fruités sont modérés (dont généralement du raisin, de la prune et parfois des cerises séchées, de la banane ou de la pomme). Des phénols épicés et une forte odeur d’alcool sont communs (pouvant inclure des notes légères de clou de girofle, d'épices, de poivre, de rose et/ou parfumées). Les arômes épicés peuvent être modérés à très bas. L’alcool, si il est présent, est doux et n’est jamais brûlant ou au goût de solvant. Peu ou pas d’arômes de houblon épicé, herbeux ou floral, plutôt généralement absent. Le malt, proéminent dans l'équilibre avec les esters et la touche d’alcool, renforce l'harmonie de l'ensemble.

Apparence

De ambrée foncée à cuivrée accompagnée d’une séduisante profondeur rougeâtre. Généralement limpide. La mousse est généreuse, blanche, crémeuse et dense.

Saveur

Des qualités similaires aux arômes. Une saveur de malts sucrés de modérée à modérément élevée sous le palais, riche et complexe avec une finale modérément sèche. Une harmonie complexe entre malts, ester, alcool et phénol (saveur de raisin commune, les fruits secs sont appréciés, le clou de girofle ou le poivre sont optionnels). L'équilibre penche toujours vers le malt. L'amertume est modérément basse et non persistante en bouche. Une saveur de houblon légèrement poivrée, florale ou herbeuse est optionnelle et rarement présente.

Corps

Le corps moyennement rond, la carbonatation modérément forte, ce qui peut influencer la perception du corps. Une faible chaleur d'alcool. Douce, jamais piquante ou rappelant le solvant.

Commentaires

La plupart des exemples commerciaux se situent dans une échelle allant de 6.5 à 7% d'alcool. Traditionnellement conditionnée en bouteille (ou refermentée en bouteille).

Histoire

Elles trouvent leurs origines dans les monastères durant le Moyen-Age, et ont connu un regain de popularité au milieu des années 1800, après l’ère Napoléonienne.

Ingrédients

Les souches de levures belges enclines à la production d'alcools forts, d'esters et de phénols sont fréquemment utilisées. Une palette de grains complexe est utilisée bien que les versions traditionnelles soient souvent créées avec du malt Pils belge accompagné de sirop de sucre caramélisé (ndt: ou sirop de candi) ou autre sucre non raffiné donnant ce caractère à la bière. Les houblons de type Saaz, anglais ou Styrian Goldings sont fréquemment utilisés. Traditionnellement, les épices ne sont pas utilisées bien qu’un usage raisonnable soit possible (pour la puissance uniquement).

Comparaison de styles

Elle ne devrait pas être aussi maltée qu’une Bock et ne devrait pas avoir la douceur de malts du type Cristal. Similaire en puissance et en équilibre à une Blonde Belge, mais avec un profil riche en malts et en esters. Moins forte et intense qu’une Brune Forte Belge.

En chiffres

DI	1.062 - 1.075
DF	1.008 - 1.018
IBUs	15 – 25
EBC	20 – 34
A/V	6.0 – 7.6%

Exemples commerciaux

Affligem Double, Chimay Première, Corsendonk Pater, Grimbergen Double, La Trappe Double, St. Bernardus Pater 6, Trappistes Rochefort 6, Westmalle Double