Instruments de mesure ⇒ controle pression des bouteilles de bière

[jief68]

Bonjour à tous

je viens de recevoir un aphromètre (un manomètre) a mettre sur les bouteilles pour controler la refermentation.

Après 3 jour de refermentation je suis à 1 bar (8g sucre/L à l'embouteillage)

avez vous des normes de pression, ou calcul par rapport à la quantité de sucre ?

Je viens également de lire dans "How to brew" ( ou ici : http://biere.jg-laurent.com/aide/carbonnation.php )que la quantité de sucre à l'embouteillage doit etre calculée par rapport à la température de la bière à l'embouteillage et du volume de CO2, je n'en ai jamais tenu compte jusqu'a présent et vous ?

J'ai ebouteillé à 8g/L alors que la bière était à 8-10° (une lager) ca risque d'etre trop carbonaté ?

[Dom]

Salut je suis incapable de te répondre car cela est bien trop technique pour moi et pour le moment je ne veux pas aller aussi loin dans le brassage (peut être changerais-je d'avis plus tard).

Par contre j'ai une question:
J'ai mis ma première Lager en fermentation samedi soir ensemencée a 12 ) par de la fermentis S23 avec un petit retour au chaud la nuit de dimancha a lindi car cela de démarrait pas. Depuis ça bule moins fort que pour une fermentation haute mais ça bule quand même! Combien de temps dure une fermentation lager? (a la louche bien entendu) Différencie-t-on une primaire et secondaire?

Merci pour une éventuelle réponse!

Dom

[Jann]

Salut Jief

Pour ta question d'embouteillage, la pression de 1 bar est certainement bonne mais cela dépend du type de bière de la température et de la quantité de sucre que tu as ajouter.
Oui la température est importante, plus tu auras une température élevé et plus il te faudra de sucre pour avoir un plus haute pression pour carbonner, par contre si tu as une temperature basse, il te faudra moin de pression donc moin de sucre. Du plus si tu carbonnes à basse température tu auras plus facilement une bière clair.
Maintenant tu peux avoir des surprise si tu prends pas en compte la température. Par exemple si tu mets une quantit de sucre pour un calcul de 16°C et que tu est réelement à 6°C.....

Vu que tu lis en anglais va voir cette page : http://www.dunedinmalthouse.com/index.p ... &Itemid=77

Mais ce n'est pas la seul y en a des centaines à parler ce genre de truc.


Pour la question de Dom

C'est une levure Lager, elle prend plus de temps à fermenter et bubulle moin vite si elle est tenu au froid. Donc t'inquiete pas trop et patience ca peut prendre 2 ou 3 semaines des fois

[Dom]

Ok merci.

[boss1267]

Un petit exemple pour 1 litre pour une carbonatation à 2,6 volumes de co2

Ok merci.

6°C


16°C
16°C

[jief68]

Salut Jief

Pour ta question d'embouteillage, la pression de 1 bar est certainement bonne mais cela dépend du type de bière de la température et de la quantité de sucre que tu as ajouter.
Oui la température est importante, plus tu auras une température élevé et plus il te faudra de sucre pour avoir un plus haute pression pour carbonner, par contre si tu as une temperature basse, il te faudra moin de pression donc moin de sucre. Du plus si tu carbonnes à basse température tu auras plus facilement une bière clair.
Maintenant tu peux avoir des surprise si tu prends pas en compte la température. Par exemple si tu mets une quantit de sucre pour un calcul de 16°C et que tu est réelement à 6°C.....

Vu que tu lis en anglais va voir cette page : http://www.dunedinmalthouse.com/index.p ... &Itemid=77

Mais ce n'est pas la seul y en a des centaines à parler ce genre de truc.

Un petit exemple pour 1 litre pour une carbonatation à 2,6 volumes de co2

Ok merci.

6°C


16°C
16°C

Merci pour les infos, de quel logiciel s'agit-il ?

[boss1267]

C'est beersmith avec le patch en français

Bonne soirée
Pierre

Salut Jief


Merci pour les infos, de quel logiciel s'agit-il ?

[choussinga]

Si je calcule bien pour une bière qui se trouve à 5°C au moment de l'embouteillage et que de veux 2,3 g/l de CO2, je dois sucrer à 3,5g/l?

[bazoo]

Je ne suis pas sur de la validité du protocole cité plus haut.
Pour mesurer la carbonatation, il faut un mano et mesurer en fonction de la température ( la solubilité du Co2 n’est pas la même à 5 ou à 15°).
Mais quand on mesurait la carbo en industrie ( coca, schweppes, HK.. , il y avait un passage de décarbonatation du liquide soit par agitation, soit avec un bain à ultrason

[Samoht]

Allez, je me lance (attention, ça va être un long post) :

Pour estimer la carbonatation en bouteille en fonction du taux de re-sucrage à l'embouteillage et de la température de la bière au moment de l'embouteillage. Attention quand même, comme souvent, ça passe par des unités impériales, donc faut parfois ruser et convertir les résultats en unités SI.

Let's go !

Premier point, les différents niveaux de carbonatation en fonction des styles de bières. On trouve ça sur le ouèbe en cherchant des trucs du genre « beer carbonation according to style », etc.

British-style ales 1.5 - 2.0
Porter, stout 1.7 - 2.3
Belgian ales 1.9 - 2.4
European lagers 2.2 - 2.7
American ales & lagers 2.2 - 2.7
Lambic 2.4 - 2.8
Fruit lambic 3.0 - 4.5
German wheat beer 3.3 – 4.5

Attention, because ce sont des sources anglaises/étatsuniennes, du moins anglophones, on parle ici de « volume de CO2 par litre de bière ». Un volume de CO2 par litre de bière équivaut à un litre de CO2 par litre de bière, ce qui équivaut à environ deux gramme de CO2 par litre de bière (source: http://braukaiser.com/wiki/index.php?ti ... arbonation).

Je dis « environ » parce que, pour les puristes :
une mole de CO2 : 22.4 litres de CO2
et une mole de CO2 « pèse » 44 grammes
Donc, 1 litre de CO2 équivaut à (1/22.4)*44=1.964 grammes de CO2 et non exactement 2 grammes.

Donc on sait combien de volume de CO2 on veut dans sa bière, et on sait convertir ça en gramme de CO2 par litre de bière. Ensuite, le sucre !

Sur la même page du site braukaiser, on apprend que le sucrose (saccharose en français, plus communément, le sucre de table) ne contient pas d'eau et que les levure convertissent la moitié de son poids en CO2 (quasiment la moitié en réalité, mais l'approximation est suffisante pour que l'on considère qu'un facteur de multiplication du poids en sucre de ½ est suffisant est suffisant pour estimer le poids de CO2 produit).

Donc, l'approche rapide consiste à dire : je veux x volumes de CO2 par litre dans ma bière. Ça équivaut à 2x grammes de CO2 par litre de bière. Et je sais qu'un gramme de sucre de table me donne 0.5 gramme de CO2. Donc il faut que j'ajoute 4*x gramme de sucre de table par litre de bière pour obtenir la carbonatation voulue.

NB : ça marche pour le sucrose, mais d'autre sucres ne sont pas convertis aussi parfaitement (cf. la page du site sus-mentionné).

C'est pas mal tout ça, mais seulement voilà, il y a déjà du CO2 dans la bière au moment de l'embouteillage, et cette quantité de CO2 est dépendante de la température de la bière. Pour faire rapide, la bière fermente dans un milieu saturé en CO2 (le fut), et plus la température est basse, plus le CO2 va avoir tendance à se dissoudre dans la bière. Donc on se retrouve avec une bière qui contient déjà du CO2 au moment de l'embouteillage, même avec une bière à 20°C.

Alors pour ça, il y a une formule qui donne le volume de Co2 que contient la bière avant le conditionnement, en fonction de la température la plus haute à laquelle a été la bière post-fermentation (attention, ça peut piquer les yeux) :

V_co2_init=Volume de CO2 dans la bière avant embouteillage
TC : température la plus haute à laquelle a été la bière post-fermentation en degrés celsius

V_co2_init=(((0+1,013)*(2,71828182845904^(-10,73797+(2617,25/(TC+273,15))))*10)/44)*22,4

Donc par exemple, si la bière est placée à 15 °C une fois la fermentation terminée, elle contiendra 0.985 volume de CO2. En revanche, si l'on a abaissé la température à 1°C, elle contiendra 1.567 volume de CO2 (ce qui est loin d'être négligeable).

Une fois qu'on connait la quantité de CO2 contenue dans la bière avant conditionnement, il n'y a plus qu'à estimer ce qu'il reste à ajouter comme sucre pour arriver à la carbonatation finale désirée.

Genre, je veux que mon ESB ait une carbo de 2 volume de Co2, j'ai fait une fermentation « secondaire » à 15°C, donc je sais qu'elle contient presque 1 volume de Co2, donc je ne rajouterai que de quoi obtenir 1 volume de C02 à l'embouteillage (soit 4 g de sucre/l) pour arriver à une carbo de 2 volume de Co2 au final.

Enfin arrive la question de la pression de CO2 dans la bouteille, qui est elle aussi dépendante de la température. Là encore, y a une formule (qui pique aussi...) :

PSI : pression en PSI dans la bouteille
TF=température en degrés Fahrenheit (°F) de la bouteille de bière
Vco2=volume de CO2 dans la bière

PSI=-16,6999-(0,0101059*TF)+(0,00116512*TF^2)+(0,173354*TF*Vco2)+( 4,24267*Vc02)-(0,0684226*Vco2^2)

On convertit ensuite les PSI (« pounds per square inch » pour les curieux) en bar en divisant par 14,5037738, et on obtient la pression à l'équilibre du CO2 dans notre bouteille de bière pour une teneur en CO2 donnée et une température donnée. Et c'est cette valeur que 'lon compare à ce que l'on mesure avec un manomètre ou autre aphromètre.

Ça, c'était pour la théorie (avec ptet des erreurs d'ailleurs, faites remontez si vous trouvez une perle pour correction). C'était long mais c'tait bon hein :p ?! À vos tableurs pour vous faire de belles charte de carbonatation dans ce genre (http://www.drinktanks.com/wp-content/up ... KTANKS.png)

Ensuite, on peut aussi se dire qu'on mets entre 4g et 7g de sucre par litre de bière selon la carbonatation désirée (pas beaucoup->beaucoup) et ça fonctionne très bien aussi

voili voilou.
thomas


Sources et autres :
http://braukaiser.com/wiki/index.php?ti ... arbonation
http://www.homebrewdad.com/priming_sugar_calculator.php
http://byo.com/stories/item/1132-master ... arbonation
http://www.brainlubeonline.com/GasLawsBeer.html