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Stélias a écrit : ↑03 nov. 2022 17:24 Peut-être que ce chiffre est à relativiser comme beaucoup de choses, tout dépend de quelle bière on parle.
Probablement qu'il y a peu voire pas de différence du point de vue de l'amertume ressentie entre deux "mêmes" session IPA à 4% dont l'une est à 120 et l'autre à 200 IBU.
Pour des bières à haute gravité en revanche je suis plus sceptique. Par exemple, les Imperial Stout sont assez haut en IBU mais ne sont pas des bières amères pour autant. La quantité de grains utilisée compense l'amertume (ou plutôt, l'amertume du houblon est justement là pour équilibrer la bière).
Ce qui est certain, c'est que dépasser 120 IBU calculés est tout à fait courant pour une Double IPA outre-Atlantique, que ce soit côté amateur comme professionnel.
En bref, je pense que cette limite des 120 IBU varie en fonction du pourcentage d'alcool et de la quantité de grains utilisée par litre de moût.
Comme je ne crois pas que la DF ait une influence vis-à-vis d'à peu près quoi que ce soit sur le plan gustatif (conviction perso), y compris la perception relative de l'amertume, je ne crois pas non plus au RBR.Penn-Maen a écrit : ↑04 nov. 2022 10:55 Cherchez : Relative Bitterness Ratio
Ou ratio IBU/DI (moins précis)
Après, les valeurs d'IBUs stratosphériques ne servent qu'à l'aspect commercial. Mikkeler s'en était fait une spécialité.
La limite de perception étant entre 90 et 120 IBUs selon les individus, je ne suis pas convaincu de l'intérêt. En prenant 2 bières strictement identiques, le première à 120 IBUS, la seconde à 180 IBUs, est-il possible de faire la différence ? Sachant qu'au delà de 110/120 IBU tous les récepteurs gustatifs sont saturés ?
Sans compter que les calculs d'ibus, pour ce que ça vaut (limite de solubilité, limite d'isomérisation, mesure réelle, toussa...)
Le ratio IBU/DI me parait même plus pertinent, à condition de penser en "pur malt" car pour des bières contenant un pourcentage de sucre ajouté élevé comme les belges, ça devient discutable (mais là on retombe sur le sujet du sucre qui a fait des émules il y a quelques semaines ).
C'est pourquoi je préfère personnellement m'en tenir à la quantité de grains mise en oeuvre par litre de bière finie (et encore, modulo les types de céréales utilisées, grains, flocons, orge, avoine, blé , seigle etc).
Je serais curieux de connaitre la méthodologie avec laquelle ce genre d'étude est conduite, mais je doute que le panel de dégustateurs soit sollicité sur du Barleywine à 13%.
C'est pourquoi je doute fortement de cette valeur arbitraire de 120 IBU (avec en plus toutes les pincettes à prendre vis-à-vis de l'indicateur lui-même comme tu le soulignes).
Mon intuition est que la saturation est probablement atteinte bien plus bas sur de la bière session (100 IBU peut-être même moins) mais peut vraisemblablement être repoussée sur des bières à haute gravité (150 IBU peut-être même plus).
Les Mikkeler à 1000 IBU c'est autre chose, on sait tous ici que c'est du marketing bidon.