Putain, ça me fatigue déjà !
Hey Ho les experts, descendez un peu au niveau du sol, vous verrez qu'on n'y respire pas si mal ! On se lave les pieds aussi souvent que vous vous lavez le nombril
Simplicity is always beautiful, complexity is often awful.
Mon propos n'est pas d'être réducteur ou de fournir THE GRAAL'S RECIPE, mais de fournir un socle qui permette, sans trop se tromper, de sortir une bière "dans le style".
Que le premier expert qui n'a jamais passé des heures à éplucher de la doc/lire et relire des bouquins [en anglais]/comparer des recettes trouvées au gré de l'eau pour faire un style qu'il n'a JAMAIS pratiqué me jette la première quille vide !
A entendre certains, personne n'a commencé en se posant des questions. Personne n'a jamais lu la 1ère version du HTB, de Designing Great Beer, ou de Brew like a monk. A chaque fois qu'un gugusse qui touche sa bille en brassage se décide à tenter un nouveau style, il ouvre le BJCP à la page idoine et paf la science infuse lui tombe mollement sur les neurones ? C'est ça ? C'est bien connu qu'à l'école, commencer par l'algèbre de base c'est réducteur. Tout le monde devrait commencer par les transformées de Fourrier et la géométrie en espace non euclidien à 18 dimensions (ouais, étudier la topologie des coniques comme espace non euclidien c'est aussi trop réducteur).
Cette idée est née de l'observation de simples constats :
- dans la masse des recettes qu'on trouve de-ci delà sur les sites, une grande majorité sont au mieux des ébauches, très souvent vaguement proche du style annoncé. La plupart sont... euh, non , rien, je vais resté poli. Je ne vous parle même pas des recettes avec 10 types de malts, des plans d'houblonnage à rallonge et des techniques à la con.
- dans la masse des débutants bien peu sont capables de faire le distingo entre le grain-bill minimal et un autre complètement loufoque
- régulièrement sur ce forum on en voit qui "recadre" des débutants (ou pas) avec des phrases "c'est pas une triple que tu proposes là", ou "ce grain n'a rien à foutre la dedans dans cette proportion", "mais pourquoi tu mets des bananes dans ta maische ? Tu peux pas mettre de la citrouille ou des huitres comme tous le monde ?".
- La plupart des débutants passe un temps phénoménal à focaliser sur le houblon. Ce qui conduit à des trucs foireux coté malt. Au point que parfois on se demande si certains ne ferait pas mieux de fermenter un sirop de sucre directement. Bah, ouais quoi, le malt, c'est pas très hype, alors autant leur proposer un truc pas trop déconnant pour faire des essais.
- Il est toujours plus facile de complexifier que de simplifier pour aller à l'essentiel.
Il ne s'agit de proposer LA base, mais UNE base qui fonctionne. Pour Eric, un exemple pseudo-fictif :
AIPA = 9 de Pale - 1 Cara 20 EBC ou munich - 5.5% ABV - 35 IBU (dont 30%+ en aromatique).
On s'en cogne les gonades de savoir si untel fait autrement, ou si la brasserie michu qui a actuellement la faveur des beergeeks fait autre chose. Je sais bien que nous ne serons jamais d'accord sur LA recette idéale, mais il s'agit de trouver, pour un style particulier, une sorte de plus petit dénominateur commun qui marche sans trop se forcer les neurones. Je me suis si mal exprimé que cela dans mon premier post ?
Les ratios d'hier ne sont pas ceux de demain, et alors ? Pourquoi ce qui marchait à coup sûr hier produirait un truc imbuvable aujourd'hui au seul prétexte que ce n'est plus ce qui se fait ?
On croirait un argument d'une grosse boite d'informatique :
"si vous n'achetez la dernière version de notre suite bureautique, vous ne serez plus capable de taper un courrier ! Ah oui, je sais que votre PC est 32000 fois plus puissant que celui qui a permis d'envoyer l'homme sur la Lune, mais il vous faudra qd même changer votre PC, et votre imprimante aussi. Oui, tout ça pour utiliser un traitement de texte ! C'est le progrès mon brave monsieur !!!"
C'est le genre d'argument qui me hérisse un peu. N'en déplaise à ceusses qui veulent toujours être au top du progrès ("on ne fait plus comme ça aujourd'hui"), pas mal de débutants lisent encore "Brew Like a Monk" et appliquent avec succès ce qui y est mentionné. D'ailleurs, je suis sur que pas mal d'experts pourraient s'y référer de temps en temps
Il parait même que certains pros, totalement fous, lisent aussi le Kunze (dont la dernière version remonte à ~2015 je crois, autant vous dire totalement dépassée...) ou pire, le "principle of brewing science" de M. Fix datant de 1999 !
Ce n'est pas un outil pour les pros ;
Ce n'est pas pour ceux qui maitrisent tous les styles sur bouts des phalanges ;
Ce n'est pas pour les dieux du brassage qui font germer l'orge et fleurir le houblon d'un seul regard ;
Ce n'est pas pour ultras perfectionnistes capables de pousser la recherche du détail loin, très loin, au fin fond d'expériences répétées ou de bibliothèques poussiéreuses ;
Ce n'est pas pour ceux qui brassent 4 trouzaines de fois dans l'année ;
C'EST POUR LES DEBUTANTS ! Comme ce n'était visiblement pas écrit assez gros dans le premier post, je me permet de le remettre !
Débutants du brassage, ou tout simplement débutants dans un style non exploré
(qui a brassé une altbier, une hellès ou une lichtenhainer récemment ?).
@ceux qui trouve le projet utile :
oui, on peut partir sur un pourcentage. J'étais parti sur un simple compte "en volume" façon recette gateau au yaourt : 1 pot de yaourt, 1.5 pot d'huile, 3 pot de farine, etc... (les grincheux rajouteront eux-même les pommes, les poires, la cuiller de kirsh, etc).
@Vince : après le Z, on peut faire L, M, N, puis passer aux lettres grecques, comme les profs de maths
@kkkamel : mes exemples viennent en direct du BJCP2015. Donc je ne sais pas si on peut dire que le style a évolué, ou si des styles récents découlent de ce style original et n'appartiennent plus, dans ce cas, au style sus-cité. Ma préférence va à la seconde option.
PM