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Les projets en cours ⇒ Crafty Tom's : projet de presque-brewpub à Strasbourg
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Re: Crafty Tom's : projet de presque-brewpub à Strasbourg
Je viens de lire sur le Fb que le bar et la brasserie serait fermés ce qui confirme ce que me disait un ami qui habite non loin de Strasbourg à qui j'avais donné l'adresse, bien que je pensais qu'il n'avait pas trouvé
Dommage les bières étaient bonnes
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Re: Crafty Tom's : projet de presque-brewpub à Strasbourg
Je me suis arrêté ce soir devant le pub et j ai lu le mot annonçant la fermeture du pub et de la brasserie. Courage aux personnes qui se sont investies et j croise les doigts pour qu elles rebondissent vite
Mousse qui veut !
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Re: Crafty Tom's : projet de presque-brewpub à Strasbourg
C'est bien triste d'apprendre ça. J'avais suivi votre aventure épique, je souhaitais passer vous voir prochainement à strasbourg. Quel dommage. Peut-on savoir les raisons de cette fermeture si ce n'est pas trop indiscret? @AssKicker, pourrais-tu nous éclairer, tout avait l'air si bien parti...
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Re: Crafty Tom's : projet de presque-brewpub à Strasbourg
Salut, au vu des retours sur tes bières sur la page facebook, c'est vraiment dommage que l'aventure se soit terminé.
Afin de partager ton expérience, pourrais-tu donner un peu plus d'infos sur le pourquoi de l’arrêt de l'activité? Ce n'est pas pour faire du voyeurisme mais au vu de tout ce qui a été pensé et investi et des retours de tes clients, je suis surpris de voir que le projet n'a pas fonctionné...
Afin de partager ton expérience, pourrais-tu donner un peu plus d'infos sur le pourquoi de l’arrêt de l'activité? Ce n'est pas pour faire du voyeurisme mais au vu de tout ce qui a été pensé et investi et des retours de tes clients, je suis surpris de voir que le projet n'a pas fonctionné...
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Beersmith3 - Brasseur : Amateur
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Re: Crafty Tom's : projet de presque-brewpub à Strasbourg
Dommage en effet, j'y suis allé 2 soirs lors de mon passage à Strasbourg un coup avec Waf et une coup seul, les bières étaient sympa, American Wheat, AIPA, NEIPA, Citra chocolat, wee heavy, IS, que du bon
LE bar était un peu excentré de la vie nocturne ( je ne connais pas assez la ville pour vraiment juger) mais au moins c'etait facile pour se garer sur la place et sur le boulevard
J'ai moins aimé le décor moderne et sans âme, je ne dis pas que j'aime forcement les décors indus ou les kilts au plafond mais comme le boss était Écossais j'aurais bien aimer un retrouver un peu d’Écosse
Accueil un peu froid, lorsque tu vois un gars bizarre qui te dit " je goûterais bien la wee heavy" ne pense pas qu'il va forcement te trucider mais essais de savoir d’où il vient et pourquoi il est là, ce n'est pas les touristes qui manquent dans cette ville, mais s'aventurent ils si loin de l'hyper centre
C'était un endroit avec de bons produits dommage
LE bar était un peu excentré de la vie nocturne ( je ne connais pas assez la ville pour vraiment juger) mais au moins c'etait facile pour se garer sur la place et sur le boulevard
J'ai moins aimé le décor moderne et sans âme, je ne dis pas que j'aime forcement les décors indus ou les kilts au plafond mais comme le boss était Écossais j'aurais bien aimer un retrouver un peu d’Écosse
Accueil un peu froid, lorsque tu vois un gars bizarre qui te dit " je goûterais bien la wee heavy" ne pense pas qu'il va forcement te trucider mais essais de savoir d’où il vient et pourquoi il est là, ce n'est pas les touristes qui manquent dans cette ville, mais s'aventurent ils si loin de l'hyper centre
C'était un endroit avec de bons produits dommage
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- Ch'ti nouveau
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Re: Crafty Tom's : projet de presque-brewpub à Strasbourg
Quel dommage de ne pas avoir autant de nouvelles et de retours d'expérience quand les affaires tournent au vinaigre que pendant et avant le lancement...ça apporterait tellement aux autres.
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Re: Crafty Tom's : projet de presque-brewpub à Strasbourg
Peut être parce que c est douloureux d en parler, les personnes ont investi du temps, de l argent et de l énergie et du jour au lendemain perdent tout
Mousse qui veut !
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Re: Crafty Tom's : projet de presque-brewpub à Strasbourg
Hello !
Désolé, j'ai un peu déserté le forum ces derniers temps, la faute à... pas trop de temps justement. Et les quelques fois où je passais, ce sujet n'était pas visible dans les dernières activités.
Bref, par où commencer...
Non le boss n'était pas écossais, mais originaire du coin de Nantes, ceci expliquant l'absence de kilt, cornemuse ou autres éléments décoratifs du genre. ^^
Mais il a beaucoup voyagé et vécu à l'étranger (notamment 7 années en Angleterre).
Y a sans doute confondationnage avec le Kiltin de Grenoble.
Sur le pourquoi du comment ça a capoté, il y a de multiples raisons :
- La quasi-année de retard dans les travaux du bar ont énormément puisé dans la trésorerie (sans compter sur toutes les rallonges qui ont été nécessaires), si bien qu'à l'ouverture il n'y avait aucune marge de manoeuvre possible. Fallait que ça cartonne et puis c'est tout. Si les histoires d'assurance n'avaient pas été aussi compliquées et longues, peut-être que ça aurait pu permettre de prolonger un peu l'aventure...
- Le lieu du bar n'était pas foncièrement idéal après tout. Y avait espoir, la rue s'était pas mal dynamisée ces derniers temps, mais pas suffisamment. Même si ce n'est pas loin du tout du centre, ça l'est déjà un peu trop...
- La visibilité extérieure n'était pas terrible. Même en ayant toutes les lumières intérieures allumées, de l'extérieur on avait l'impression que tout était éteint, ça restait très sombre. Ce qui devait expliquer pourquoi au bout de 3 mois on avait toujours des clients issus du voisinage qui découvraient le lieu et n'étaient pas au courant que ça avait ouvert (mais étaient au courant que c'était en travaux depuis des plombes).
- Le business model était fait de sorte que toute la prod' devait être écoulée au bar. Ou en tout cas au maximum. L'équivalent que Tom donnait était qu'il fallait écouler 4 fûts à l'extérieur pour avoir autant qu'un fût vendu au bar.
Donc forcément, le ratio est tel que ça donne plutôt envie de faire en sorte d'en écouler davantage en interne. De ce fait il n'avait pas trop poussé le démarchage pour écouler des fûts dans d'autres bars... Il avait quand même réalisé 2 brassins exclusifs pour 2 autres établissements et espérait en faire d'autres.
- Mine de rien, même en proposant des planchettes ou ce genre de choses, c'est compliqué de retenir les gens et les motiver à rester toute une soirée. Une fois l'happy hour, ils rentrent chez eux pour manger, ou vont dans un resto. Pas évident de trouver la formule qui permette de remplir un bar toute une soirée...
Le premier jour d'ouverture du bar était apocalyptique. C'était un vendredi, le bar était blindé à mort sur les 2 étages, le logiciel de caisse (gérant les numéros de table, etc...) était bordélique et pas adapté, c'était vraiment chaud. Mais ça faisait plaisir de voir tout ce monde venir à l'ouverture.
Le 2ème jour (un samedi) on est passé à la vieille méthode du papier et du stylo pour gérer les notes et ça allait beaucoup mieux, avec tout autant de monde.
Avec 11 fûts écoulés en l'espace de 2 soirs, on commençait un peu à flipper au niveau des stocks de bière, mais au moins c'était super positif.
Et puis petit à petit il y avait de moins en moins de monde, toujours et encore moins de monde...
Les retours sur les bières étaient globalement positifs. Bien entendu les habitués aux bières industriels étaient plus critiques et dubitatifs que les autres, mais ça restait minoritaire.
Niveau ambiance du bar, tout le monde n'accrochait pas. Trop neuf, trop froid, trop moderne. D'autres aimaient bien ça justement.
Oui ça manquait de décoration, mais le budget ne permettait déjà plus d'investir dedans...
Il y a eu quelques sursauts, notamment quand Tom avait réussi à organiser une soirée jeux de sociétés et un apéromix. Là le bar était à nouveau plein sur les 2 étages, ça faisait plaisir à voir.
Des fois de grands groupes d'une vingtaine ou trentaine de personnes réservaient l'étage.
Mais en dehors de ça c'était plutôt calme, voire mortel selon les jours. Et forcément, quand on entre dans un bar avec 4 ou 5 personnes, bah ça donne une ambiance assez glauque...
Dans notre cas, d'une logique implacable, s'il n'y a pas d'activité au bar, il n'y a pas d'activité à la brasserie, donc forcément, l'ensemble a fini par partir en cacahouète...
Au lancement nous étions 5 : 2 à la brasserie, et 3 au bar (y compris Tom).
Au bout d'un mois le CDD de la serveuse s'est terminé et n'a pas été renouvelé.
Peu de temps après, celle qui devait être la gérante du bar est également partie.
Et au final les 2 personnes dédiées à la brasserie se sont retrouvées à juste bosser au bar par intermittence, et sans arriver à atteindre les 35h par semaine vu qu'il n'y avait quasiment rien à faire à la brasserie, et qu'il n'y avait pas matière à faire au bar.
L'ambiance était morose, la motivation n'était plus là, c'était une période difficile, surtout pour Tom qui avait énormément investi dans le projet.
Tout n'était pas parfait, il y avait des choses à améliorer, et ce n'est pas en l'espace d'à peine 3 mois que l'on peut juger si un bar va fonctionner ou non, ça prend du temps de se faire connaître, de se faire une clientèle (nous avions pas mal d'habitués mine de rien, c'était cool). Malheureusement la trésorerie ne permettait déjà plus d'aller plus loin.
L'établissement a ouvert le 18 février 2019, et a fermé le 29 mai, emportant avec lui la brasserie. S'en est suivi la liquidation judiciaire et tout le tralala.
La serveuse a trouvé du boulot dans un autre bar.
L'ex-future-gérante bosse dans un resto de high level.
La collègue qui était avec moi à la brasserie devait rejoindre une autre brasserie, mais ça a l'air plus compliqué que prévu.
Tom a déménagé à la Guadeloupe pour bosser dans une brasserie locale.
Et moi je bosse désormais dans une autre brasserie strasbourgeoise.
Il y avait plusieurs projets pour reprendre le bar, et tous ont fini par capoter (pour faire de la restauration, un autre bar qui devait déménager ici, etc...). Aux dernières nouvelles j'ai cru comprendre qu'il devrait y avoir une sorte de bar social ou solidaire, un truc dans le genre.
Il y avait également plusieurs repreneurs pour la brasserie et de ce que j'ai compris, ce sont de grosses pointures locales qui ont repris l'ensemble. Vu leur pedigree, y a moyen qu'il en découle de bonnes bières.
Voilà voilà, c'est à peu près tout ce que je peux dire. ^^
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Bref, par où commencer...
Non le boss n'était pas écossais, mais originaire du coin de Nantes, ceci expliquant l'absence de kilt, cornemuse ou autres éléments décoratifs du genre. ^^
Mais il a beaucoup voyagé et vécu à l'étranger (notamment 7 années en Angleterre).
Y a sans doute confondationnage avec le Kiltin de Grenoble.
Sur le pourquoi du comment ça a capoté, il y a de multiples raisons :
- La quasi-année de retard dans les travaux du bar ont énormément puisé dans la trésorerie (sans compter sur toutes les rallonges qui ont été nécessaires), si bien qu'à l'ouverture il n'y avait aucune marge de manoeuvre possible. Fallait que ça cartonne et puis c'est tout. Si les histoires d'assurance n'avaient pas été aussi compliquées et longues, peut-être que ça aurait pu permettre de prolonger un peu l'aventure...
- Le lieu du bar n'était pas foncièrement idéal après tout. Y avait espoir, la rue s'était pas mal dynamisée ces derniers temps, mais pas suffisamment. Même si ce n'est pas loin du tout du centre, ça l'est déjà un peu trop...
- La visibilité extérieure n'était pas terrible. Même en ayant toutes les lumières intérieures allumées, de l'extérieur on avait l'impression que tout était éteint, ça restait très sombre. Ce qui devait expliquer pourquoi au bout de 3 mois on avait toujours des clients issus du voisinage qui découvraient le lieu et n'étaient pas au courant que ça avait ouvert (mais étaient au courant que c'était en travaux depuis des plombes).
- Le business model était fait de sorte que toute la prod' devait être écoulée au bar. Ou en tout cas au maximum. L'équivalent que Tom donnait était qu'il fallait écouler 4 fûts à l'extérieur pour avoir autant qu'un fût vendu au bar.
Donc forcément, le ratio est tel que ça donne plutôt envie de faire en sorte d'en écouler davantage en interne. De ce fait il n'avait pas trop poussé le démarchage pour écouler des fûts dans d'autres bars... Il avait quand même réalisé 2 brassins exclusifs pour 2 autres établissements et espérait en faire d'autres.
- Mine de rien, même en proposant des planchettes ou ce genre de choses, c'est compliqué de retenir les gens et les motiver à rester toute une soirée. Une fois l'happy hour, ils rentrent chez eux pour manger, ou vont dans un resto. Pas évident de trouver la formule qui permette de remplir un bar toute une soirée...
Le premier jour d'ouverture du bar était apocalyptique. C'était un vendredi, le bar était blindé à mort sur les 2 étages, le logiciel de caisse (gérant les numéros de table, etc...) était bordélique et pas adapté, c'était vraiment chaud. Mais ça faisait plaisir de voir tout ce monde venir à l'ouverture.
Le 2ème jour (un samedi) on est passé à la vieille méthode du papier et du stylo pour gérer les notes et ça allait beaucoup mieux, avec tout autant de monde.
Avec 11 fûts écoulés en l'espace de 2 soirs, on commençait un peu à flipper au niveau des stocks de bière, mais au moins c'était super positif.
Et puis petit à petit il y avait de moins en moins de monde, toujours et encore moins de monde...
Les retours sur les bières étaient globalement positifs. Bien entendu les habitués aux bières industriels étaient plus critiques et dubitatifs que les autres, mais ça restait minoritaire.
Niveau ambiance du bar, tout le monde n'accrochait pas. Trop neuf, trop froid, trop moderne. D'autres aimaient bien ça justement.
Oui ça manquait de décoration, mais le budget ne permettait déjà plus d'investir dedans...
Il y a eu quelques sursauts, notamment quand Tom avait réussi à organiser une soirée jeux de sociétés et un apéromix. Là le bar était à nouveau plein sur les 2 étages, ça faisait plaisir à voir.
Des fois de grands groupes d'une vingtaine ou trentaine de personnes réservaient l'étage.
Mais en dehors de ça c'était plutôt calme, voire mortel selon les jours. Et forcément, quand on entre dans un bar avec 4 ou 5 personnes, bah ça donne une ambiance assez glauque...
Dans notre cas, d'une logique implacable, s'il n'y a pas d'activité au bar, il n'y a pas d'activité à la brasserie, donc forcément, l'ensemble a fini par partir en cacahouète...
Au lancement nous étions 5 : 2 à la brasserie, et 3 au bar (y compris Tom).
Au bout d'un mois le CDD de la serveuse s'est terminé et n'a pas été renouvelé.
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Et au final les 2 personnes dédiées à la brasserie se sont retrouvées à juste bosser au bar par intermittence, et sans arriver à atteindre les 35h par semaine vu qu'il n'y avait quasiment rien à faire à la brasserie, et qu'il n'y avait pas matière à faire au bar.
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Tout n'était pas parfait, il y avait des choses à améliorer, et ce n'est pas en l'espace d'à peine 3 mois que l'on peut juger si un bar va fonctionner ou non, ça prend du temps de se faire connaître, de se faire une clientèle (nous avions pas mal d'habitués mine de rien, c'était cool). Malheureusement la trésorerie ne permettait déjà plus d'aller plus loin.
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Tom a déménagé à la Guadeloupe pour bosser dans une brasserie locale.
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Il y avait également plusieurs repreneurs pour la brasserie et de ce que j'ai compris, ce sont de grosses pointures locales qui ont repris l'ensemble. Vu leur pedigree, y a moyen qu'il en découle de bonnes bières.
Voilà voilà, c'est à peu près tout ce que je peux dire. ^^
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- Arpette
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Re: Crafty Tom's : projet de presque-brewpub à Strasbourg
C'est triste de voir un beau projet comme ça capoter, surtout vu le boulot abattu... Content de voir que vous avez quand même pu rebondir et retrouver du taf malgré cela !