Je suis d'accord avec ta moyenne pondérée de 35 Hl/mois à l'année, d'ailleurs mon propre business plan ne va pas au-delà.Derry a écrit :C'est toi qui voit, c'est ton projet.Phildefer a écrit :Certes on boit moins en hiver qu'en été...! Ou ça dépend où parce que je peux te dire que si effectivement la chaleur fait qu'on a plus soif quand il fait chaud, les principaux pays de la bière en Europe ne sont pas sous régime tropical et ça marche fort même en hiver.
C'est peut-être pour ça que les anglais ont la réputation de boire la bière tiède!
Donc 60Hl ou peu importe ça doit être lissé sur l'année et c'est à la fin qu'on obtient une idée de l'activité, comme lors de la lecture d'un bilan.
Je tablerait plus sur 30 à 35 en moyenne que sur 60hl.
C'est moins sexy niveau business plan et pépettes a la fin mais vaut avoir une bonne surprise que l'inverse.
Sinon les bières de brew pub dont pour la plupart moyennes principalement parce qu'elles résultent d'une fermentation accélérée et qu'on ne laisse pas au temps de faire bien les choses.
Faire des fermentation de 3 semaines à un mois (un minimum pour moi) sous entend un investissement conséquent dans la capacité de stockage, les fermenteurs etc... Tout cela nécessite de la place en plus, ce qui est très rare et donc cher a Paris.
J'ai déjà fait un business plan complet pour un brew pub à Paris (c'est dans mes cartons a un moment ) mais c'est juste intenable niveau investissement. Il faut compter plus d'un million (j'étais autour des 1.6) pour faire un truc sympa et qui puisse te faire vivre.
J'ai clairement pas les moyens de mes ambitions.
Et effectivement vu le marché parisien de l'immobilier commercial, à part tomber sur un mouton à 3 pattes ça coûte un max de loyer sans compter les droits d'entrée ou dit "de bail".
Par contre il m'est difficile de te dire quoi que ce soit à propos du montant de ton investissement, ça me semble lourd quand même si c'est juste pour en vivre.
Pour ma part outre le prix, qui n'est pas l'objet de ce post (on a dit "technique" ), je suis parti à l'envers en démontant l'activité d'un pub traditionnel (et leurs bilans au passage gnèkgnèkgnèk! ) et en me demandant comment faire la même activité avec au moins la même rentabilité en produisant sa propre bière.
Question matos il semble que je sois très loin de ce que certains pensent investir; suis-je dans le vrai? Je continue à procéder par découpage de chaque donnée du problème, pour ce qui est de la production j'ai vu (et même participé) à quelques brassins chez des pros où l'install est faite à base de tanks à lait modifiés et n'a pas du coûter plus de 30 à 40 k€ maxi; ce qui ne les empêche pas de produire jusqu'à aujourd'hui environ 50Hl/mois en brassant en moyenne une fois et demi par semaine.
Et j'ai vu du matos en situation réelle (installation et production) avec des unités de 6 à 7 BBL (désolé pour l'emploi de cette unité) avec des coûts équivalents au modèle ci-dessus, laveuse de fûts, automatisation (certes basique mais existante) et groupe froid compris, de quoi produire à chaque brassin au moins 10 à 12 Hl donc à raison de une fois par semaine de moyenne on est déjà à 40 Hl/mois.
S'agissant du stockage, les anglais stockent en fûts, c'est une solution qui leur convient pour un brassage en flux tendu et 15 jours de transition entre le brassage et la pinte pleine; comme ça marche chez eux j'imagine que ça marche aussi chez nous.
Après rien n'empêche avec le temps et les moyens d'améliorer les choses, mais au moins l'activité démarre.
Des fois je me dis qu'il y a une juste moyenne entre une pico d'Olivier de 150 l à 10k€ tout compris et une usine à 200k€, surtout lorsque je constate (des faits rien que des faits! ) de mes propres yeux que des brasseries installées ici et ailleurs tournent avec des investissements de départ beaucoup plus raisonnables d'un coté comme de l'autre.
Surtout si c'est pour investir des centaines de milliers d'euros pour au final avoir besoin d'un brasseur externalisé (fallait que je le place ce mot-là! ) et en plus tomber en rade parce qu'on n'en a pas assez.
C'est mon sentiment pour le moment, ça peut encore changer même si tous les matins et les nuits sans sommeil je passe mon temps à me crever les yeux à force de chercher ce que j'ai pas vu.
Question concept et commercial là par contre c'est les idées qui m'empêchent de dormir parce que là c'est mon boulot depuis plus de trente ans...
My two cents
PS: et en tout cas discussion très agréable et intéressante, merci aux intervenants.