Bonjour bonjour !
Merci Hush pour ta réponse
Je relance un peu mon sujet. Le projet fait son chemin, toujours sur le papier pour l'instant
Voici donc le "résumé" du matériel et process, je détail plus bas certains choix et partis pris si cela intéresse (mais ça devient VRAIMENT un pavé bien long
)
Les idées de base de la PICO :
- le plus possible d'éléments qui servent à plusieurs usages/moments
- aucune cuve percée
- une seule cuve chauffée, en électrique amovible
- toutes les cuves isolées (amovible)
- plusieurs dispositions possibles : probablement disposées chacune à un niveau pour bénéficier le plus possible de la gravité, mais ce n'est pas une obligation
- un "boitier de commande électrique" pilotant la chauffe, type PID (+1 SSR par élément de chauffe), avec sonde directement dans la cuve chauffée ou en sortie de serpentin (mais cela nécessite de re circuler pou réguler, ce qui n'est pas forcément le cas)
- évolutif, avec le moins de spécialisation possible de la PICO
Les cuves :
- eau chaude de rinçage : Bergland 100L, non chauffée non percée, isolée
- empatage : Bergland 100L, non chauffée non percée, isolée, dôme filtrant (on l'a déjà, diamètre 30cm pour 50cm mais on a pas trouvé plus grand en "standard")
- HERMS/ébu : Bergland 100L, isolée, thermoplongeur principal amovible >=3000W, plus en appoint (montée des paliers, début d'ébullition) un deuxième thermoplongeur amovible ou plaque électrique sur le dessous (simple ou vitro céramique), objectif total 4KW à 5KW
Autres éléments :
- une pompe : à voir si la petite topsflo de récup que nous avons peut suffire, sinon probablement une Novax 20 B LOW (qui tourne moins vite), en gros elle doit pouvoir remonter le liquide de 2m (ou moins selon l'étagement des cuves)
- 2 ou 3 serpentins cuivre indépendants avec spires diamètres différents pour le refroidissement (on en possède déjà un de 15m, spires de 30cm de diamètre, tube 10/12). Un des serpentins servira à la partie HERMS : maintient de la température si besoin, montée de palier
- une pale mélangeuse amovible en cuve HERMS/ébu : pour homogénéiser la température (HERMS), améliorer les transferts de chaleur (HERMS/refroidissement), faire le wirlpool
- en guise de fermenteur, la cuve eau chaude ou empatage pourra être utilisée, au moins pour le début de la fermentation (on ne brasse généralement qu'une fois par mois). En cas d'indisponibilité éventuelle, deux seaux de 30L suffiraient à jouer le rôle de la cuve eau chaude (stockage de l'eau de rinçage le temps de celui-ci).
- peut être un reverdoir
- quelques éléments, probablement en cuivre avec les chutes des serpentins : canne de soutirage pour la cuve eau chaude, anneau de soutirage pour la cuve ébu, anneau de recirculation et rinçage pour la cuve d'empatage
Process prévu :
On remplit la cuve HERMS/ébu du volume requis pour l'empatage, on chauffe à température de mash-in (peut être prévoir 1 ou 2° de marge perdu lors du transfert).
On pompe l'eau vers la cuve d'empatage, on mash-in.
On remplit la cuve HERMS/ébu du volume d'eau de rinçage, qu'on porte soit à température d'empatage (re circulation continue pour maintient de la température), soit à température du palier suivant. On ajoute le serpentin de recirculation.
Lors d'une montée de palier ou mash-out : pour gagner du temps on stoppe la recirculation 15/20min avant la montée de palier (si elle était active) pour chauffer l'eau de la cuve HERMS/ébu en avance à la température souhaitée. On active la pale mélangeuse. On fait la montée de palier par recirculation dans le serpentin.
Une fois la température de mash-out atteint : on stoppe la recirculation, on retire la pale. On pompe l'eau de la cuve HERMS/ébu vers la cuve d'eau chaude, en passant l'eau par le serpentin : ainsi on récupère le moût resté à l'intérieur, et on rince le serpentin.
On peut alors commencer la filtration/rinçage vers la cuve HERMS/ébu. On retire le serpentin de re circulation, et on lance la chauffe dans la cuve ébu.
En fin d'ébu en place les serpentins refroidisseur et la pale mélangeuse dans le mout 15min pour stérilisation.
Flame-out : on coupe la chauffe, voire on retire les thermoplongeurs (à voir la faisabilité de cette manipulation). On active la pale mélangeuse, on alimente les serpentins en eau.
Wirlpool en fin de refroidissement avec la pale mélangeuse.
On siphonne vers le ou les fermenteurs.
Exemples de variations possibles à l'empatage :
Sans pompe ni HERMS : infusion mono palier sans mash out (chauffe de l'eau de rinçage dans la cuve d'eau chaude, puis déplacement des thermoplongeurs vers cuve ébu)
Décoction : a priori possible, à voir pour réaliser les transferts de maishe.
Voilà, comme promis, c'était très court
Maintenant pour les gens très courageux, quelques explications concernant les choix et partis pris.
Pourquoi ne pas percer les cuves :
- déjà cela ne coûte rien d'essayer ainsi, puis de changer d'avis si la balance avantages/inconvénients penche finalement du mauvais coté
- pas de travail de perçage
(mais du travail pour faire les cannes de soutirage, et les soutirages pendant les brassins...)
- moins de matériel à acheter : emporte pièce/foret, vannes plus kit d'étanchéité... ce n'est pas donné ! 20€ chez le canard rouge la vanne en 1/2", quand une Bergland 100L coute 56€...
- nettoyage des cuves facilité : une fois vide, c'est super easy
- une cuve non percée devient un fermenteur parfait, percée un peu moins (mais faisable quand même)
- évolutivité plus grande : aucune cuve n'a de fonction spécifique
Pourquoi de l'électrique ?
- pas trop envie de manipuler du gaz en intérieur
- efficacité de chauffe (rendement) bien meilleur me semble t-il (1000W = 1000W dans la cuve et pas à coté), surtout qu'on peut isoler les cuves
- aucun besoin de brasser en extérieur n'importe où (ce qui aurait sans doutes requis l'usage du gaz, ou du bois...)
- facilité de régulation...
Pourquoi une puissance de chauffe en apparence si faible ? (par rapport à ce que j'ai souvent vu conseillé)
D'après le calculateur
http://www.vulcanic.com/fr/determinatio ... e-liquide/ , il me faudrait approximativement :
- 3KW pour monter en ébullition 90L de mout de 70°C à 100°C en 90min, cuve isolée
- 3.5KW pour monter en ébullition 90L de mout de 70°C à 100°C en 90min, cuve NON isolée
- 4KW pour monter en ébullition 90L de mout de 70°C à 100°C en 60min, cuve isolée
- 5KW pour monter en ébullition 90L de mout de 70°C à 100°C en 60min, cuve NON isolée
On voit que le temps coûte cher, la non isolation également.
Pour la montée de palier, sachant que le début de la chauffe de l'eau pourra intervenir avant la montée réelle du palier (recirculation coupée le temps de la chauffe du HERMS), j'ai pris le pire cas 62°C => mash out 80°C :
- moins de 4KW pour monter 60L de 62°C à 80°C en 25min, cuve isolée
- 4.5KW pour monter 60L de 62°C à 80°C en 20min, cuve isolée
- 5.5KW pour monter 60L de 62°C à 80°C en 20min, cuve non isolée
Cela ne me dit pas en combien de temps la maishe aura atteint la température voulue d'un palier par recirculation (HERMS), mais c'est une autre question :p
Conclusion : en restant patient et en isolant la cuve e chauffe, on baisse drastiquement le besoin de puissance.
On remarque aussi que se sont les paliers qui demandent le plus, du fait de la réactivité qu'on souhaite avoir (gros palier atteint en 20/25min).
En réalité, la cuve empatage étant isolée, la maishe ne devrait pas perdre beaucoup même sans recirculation. On a donc tout loisir de couper la recirculation pour chauffer tranquillement en avance l'eau du HERMS.
Cela veut dire que l'on peut commencer par tester la pico au ras des pâquerettes avec une résistance de 3KW, cela devrait fonctionner.
Sachant que 1 à 2KW supplémentaires apporteraient un peu de confort (gain de temps). D'où l'idée d'ajouter un deuxième petit thermoplongeur, ou simplement une petite plaque chauffante sur le dessous.
Pour l'instant, j'ai trouvé assez peu de thermoplongeurs amovibles dispo à la commande.
Je pense partir sur celui là, même s'il est un peu cher : Speidel 3.2KW
https://www.wiltec.de/thermoplongeur-sp ... ation.html
Visiblement ça donne quelque chose approchant voir mieux que de l'ULWD. Difficile de calculer exactement sans le diamètre du tube inox... mais en comparant la longueur totale à d'autres résistances ULWD cela donne une idée. D'après Sirhotman, qui l'utilise, aucune caramélisation du moût avec.
Avantage : tout sera amovible, tout en 16A donc compatible avec toute prise standard (chaque élément sur une ligne différente au tableau évidemment).
Avantage 2 : si on se trompe, que ce n'est pas pratique, etc... on pourra toujours revenir sur certains points (perçage des cuves pour vannes en particulier).
Voilà ! N'hésitez pas si vous avez des critiques ou idées.
Le slogan de cette PICO : "Cette PICO n'existe pas".
Mais j'espère bien brasser un jour avec
Romain