Il faut faire attention avec cette notion de concentration d’équilibre du CO2 dissout dans la bière, ça peut vite être piégeux je trouve.Gamb a écrit :Plop
Enfin, comme tu vas embouteiller une bière froide, baisses ton sucrage pour compenser.
Voici comment je comprend les choses:
Soit Ceq la concentration d’équilibre du CO2 dans la bière. Ceq va dépendre de la température et de la pression de la bière: Ceq(T,P)
Si on fermente a une température Tf on obtient dans la bière une concentration de CO2 dissout Ceq(Tfp,Patm) avec Patm la pression atmosphérique (1bar ou 15 PSI) puisqu'on peut considérer que la fermentation se fait a pression ambiante (quoique, avec des fermenteurs assez hauts il serait intéressant de voir l'influence de la pression hydrostatique de la bière sur la valeur de Ceq)
Maintenant si on refroidit la bière a une température Tc dans un récipient fermé alors que la production de CO2 a cessé, certes la diminution de température va faire augmenter la concentration d’équilibre de CO2 dissout dans la bière: Ceq(Tc,Patm)>Ceq(Tf,Patm) avec Tc<Tf. Mais c'est une concentration d’équilibre qui n'est atteinte que si du CO2 est apporté a la bière d'une manière ou d'une autre en quantité suffisante. Or, dans un récipient fermé et sans production de CO2 par les levures, a priori il n'y a pas d'apport de CO2 supplémentaire (il y a bien le CO2 contenu dans l'air qui se trouve dans le récipient, mais je suppose qu'on peut négliger cette quantité infime...). Donc à l'embouteillage il faudrait bien prendre comme concentration résiduelle de CO2 dissout la valeur Ceq(Tf,Patm) et non Ceq(Tc,Patm).
Si on avait fait par exemple un palier de température Tf2>Tf avant de refroidir à Tc<Tf<Tf2 après que la production de CO2 par les levures ait cessé, il faudrait prendre Ceq(Tf2,Patm) puisque du CO2 serait sorti de la solution lors du passage de Tf a Tf2, et ne serait pas re-rentré en solution lors du passage a Tc par absence d'apport suffisant de CO2, les levures ayant cessé d'en produire.