mince, c'est le lien qui m'a induit en erreur (lien vers les NEIPAs, et toi c'est une DIPA). Mes excuses. Ceci dit, prendre l'exemple des NEIPAs qui finissent à l'évier pour traiter du cas de ton projet n'a pas aidé
Alors reprenons quand même le sujet avec un peu de recul :
- quand on secoue un fermenteur avant pitching pendant 5 minutes, on arrive péniblement à 3 ppm d'O2 dissout (source). Avec le petit trou, sans secouage, si on arrive à 0.5 ppm...
- dans une tige de remplissage, il y a au mieux 3 cl de bière (et je suis large), et seule l'interface supérieure de la colonne de liquide peut être au contact de l'air quand tu fermes le robinet. Donc on va dire qu'au pire, tu "oxygènes" la moitié de la colonne, soit 1.5 cl
- 1.5 cl oxygéné à 3 ppm dans une bouteille de 33 cl, cela représente au max 0.15 ppm d'oxygène dans la bouteille. Je ne suis ni expert, ni chimiste, mais cela me semble extrêmement peu.
Si tu veux limiter cela, tu peux tout simplement raccorder une tige d'embouteillage (avec un clapet au bout, type brouwland) à ton robinet :
- tu n'ouvres et ferme ton robinet qu'une fois sur l'ensemble de l'embouteillage
- tu remplis tes bouteilles par le bas
- en gérant la force d'appui de la tige sur le fond de la bouteille, tu gères la vitesse de remplissage, donc les remous, donc la possible oxydation
Très sincèrement, je ne pense pas que l'oxygène ajouté à cette étape soit aussi préjudiciable qu'on le dit. Il est peut-être un catalyseur ou le grain de sable qui fait pencher la balance, mais la source du problème se situe très certainement en amont (ingrédients, techniques, minéraux). Quand on voit les doses de houblons balancés sans trop de précautions par les piggys (pompix et shyne) sans qu'ils aient fait état de ce phénomène... Idem pour Nadine (Agathez)...
Question : est-ce que ta crainte d'une oxydation ne serait pas liée aux fameuses NEIPAs oxydées ? J'ai un peu cette impression, or il s'agit de 2 styles très différents, avec des DH très différents
(et la biotransformation doit jouer un rôle non négligeable dans l'histoire, tout comme la forte dose de houblon qui doit stresser les levures, donc limiter leur développement et in fine laisser de l'O2 résiduel dans le moût [simple hypothèse])
PS : Je suis tombé sur ce
post (et tout le topic est intéressant
)...N'y a-t-il pas aussi beaucoup de lipides dans la membrane des levures ?
PS2 : je ne vois pas l'intérêt de DH à 30 g/l. Un DH à 10g/l, c'est déjà énorme, sans compter la perte de volume. Quelqu'un peut m'expliquer ?
(dans la recette de la Lesseps postée il y a peu, on est à 25g/l sur une NEIPA qui n'a aucun houblonnage amérisant ni aromatique, donc très très loin du style DIPA...)
PS3 : quand je relis ton premier post, il y a quelque chose que je n'ai pas compris. Tu resucres directement dans le fermenteur, c'est ça ?