Discussion généraleBière et résidus de pesticides

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Re: Bière et résidus de pesticides

Message par ludox59 »

Euh... certains agriculteurs ne mangent pas leurs produits.
Ils ont leur potager à part.
Mon voisin en connait.

On parle ici d'indiquer les produits ajoutés par l'agriculteur, pas la composition complète de l'orge.

On dirait que tu fais exprés de ne pas comprendre la différence entre ce qui est présent dans l'environnement et ce qui est ajouté sciemment par l'agri.


J'ai toujours espéré avoir une liste complete des ingrédients utilisés notamment pour le vin, la bière.

Maintenant que je prends la place de l'industriel pour faire ma bière, j'entends avoir une liste complète de ce que contiennent les matières premières et qui n'etait pas là à l'état sauvage.
Qui a été volontairement ajouté.

C'est pas la lune, c'est juste du bon sens (paysan ou pas)
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Penn-Maen
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Re: Bière et résidus de pesticides

Message par Penn-Maen »

j'ai bien compris. Et dans ce cas la traçabilité des matières premières te donne en théorie la réponse si tu as confiance dans ton fournisseur. C'est ce que j'ai dis dès ma première réponse en disant "bio en entrée = bio en sortie" (peut-être que je m'exprime mal).

Dans le cas d'une traçabilité défectueuse, s'il n'en reste aucune trace sur le produit final, est-ce utile de le mentionner ? Dans ton dernier propos, il semble que non.
S'il en reste des traces infimes mais non toxiques, pourquoi leur mention serait-elle obligatoire alors que d'autres produits naturellement présents et tout aussi toxiques en serait dispensé sous prétexte qu'ils sont "naturellement présent" (directement produit par le végétal) ?
Quid des produits "naturellement présents" dans la plante mais que celle-ci a puisé dans le terroir ?
Dans le doute, rien ne t'empêche de faire toi même les analyses (puisque ça ne coute pas grand chose).
Comment faire la différence entre les produits synthétiques et ceux naturellement présent (il y a des molécules pour lesquelles c'est facile, d'autres où l'analyse est compliquée et qu'on ne peut "deviner" que par le biais des produits de dégradation qui sont parfois la copie conforme de molécules naturelles) ?
Ca peut sembler des peccadilles, pourtant c'est la base du cadre de ce que tu demandes : jusqu'où va-t-on, quelles sont les limites, quels sont les moyens permettant cela ?

Ta question est simple et légitime (je me répète, désolé). La réponse l'est moins.

PS :
Maintenant que je prends la place de l'industriel pour faire ma bière, j'entends avoir une liste complète de ce que contiennent les matières premières et qui n'etait pas là à l'état sauvage.
tu n'oublieras pas de reporter ces éléments sur ton étiquette, histoire d'être parfaitement transparent avec tes consommateurs.
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Re: Bière et résidus de pesticides

Message par ludox59 »

Ouaip donc tout ca comme je l'ai déjà dit m'orientera vers le bio où il y aura au moins un minimum de controles.

Avant de produire, il me parait evident qu'un agriculteur a fait analyser sa terre pour savoir ce qui y traine et s'il va devoir amender.
Ensuite s'il communique sur les produits qu'il ajoute, ca me va.

Je m'en fous ici de ce qui est bon ou pas bon pour moi, je veux l'info de ce que le gars a choisi de faire sur le produit qu'il me vend.

Alors que toi tu me cherches toutes les molecules qui existent sur notre planète et qui ne nous veulent pas de bien.


L'agri précise ce qu'il a employé comme produits et des controles sont faits de temps à autre pour verifier.
Si des lots sont mélangés tous les produits déclarés employés doivent figurer sur la fiche du lot.

Ca s'appelle la transparence et si sur l'etiquette de la bière il n'y a pas la place, 1 site web renseignera et si tout est tracé, le brasseur n'aura qu'à mettre un lien vers la fiche du lot que le malteur aura mis en ligne.

Je maintiens que c'est une question de volonté, pas de cout.
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Penn-Maen
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Re: Bière et résidus de pesticides

Message par Penn-Maen »

il me parait evident
tout comme il me parait évident que le jardinier amateur analyse très finement les différentes zones de son potager avant de semer ses carottes...
Ca s'appelle la transparence
on est d'accord
si sur l'etiquette de la bière il n'y a pas la place, 1 site web renseignera et si tout est tracé, le brasseur n'aura qu'à mettre un lien vers la fiche du lot que le malteur aura mis en ligne.
je ne peux que m'incliner devant autant de simplicité et de yakafokon :bow-blue: :bow-blue: Il y a du concept, y'a plus qu'à monter une startup, faire un tour de table, lever quelques brouzoufs et devenir riche :D
Je maintiens que c'est une question de volonté, pas de cout.
temps = coût. Et quand tu fais déjà 70h/sem, que tu vois à peine tes proches, que 25 à 50% de ton temps de travail consiste à faire de la paperasse pour des administrations en manque de transparence pour un salaire inférieur au smic si rapporté au nombre d'heure, je suis d'accord que refuser de passer 5h de plus par semaine à renseigner des formulaires transparents soit un gros manque de volonté. Franchement, c'est même de la bonne grosse mauvaise volonté :violence-smack: .

PS : j'ai l'air emmerdant avec mes remarques mais j'ai un peu de vécu dans la "traçabilité". Dans le BTP il existe un document de traçabilité qui s'appelle DOE, qui comprend plans, notices de calcul, références produits, guide de mise en oeuvre, PV de controle divers, guide d'entretien et de maintenance, etc. Chaque corps d'état doit fournir sa partie et la tenir à jour jusqu'à la livraison du chantier. Dans un monde idéal type yakafokon, à la livraison, l'archi ou le MOE n'aurait qu'à claquer des doigts pour avoir le document complet, TCE, en 3 exemplaires papier + une version numérique. Dans la réalité, il y a peine 10% des DOE habitats qui soient complets à la fin de la biennale. La plupart des archis renoncent à le demander après 6 mois de rappels continus... Déjà, s'ils arrivent à obtenir tous les récolements, ils sont super contents !
Pour une traçabilité impeccable, il n'y a guère que l'intégration verticale : tout le monde fait partie de la même boite, du paysan au vendeur de canette, en passant par le malteur et le brasseur. Oh ! Wait ! Une bonne grosse entreprise industrielle / holding multinationale ?
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Re: Bière et résidus de pesticides

Message par ludox59 »

Non, tu exageres vraiment tout. Tu as choisi ton point de vue et je crosi que tu ne veux pas le lâcher, ca nous arrive à tous. :)

Si ca prend 5h par semaine au paysan de declarer les traitements qu'il a fait sur son exploitation, c'est qu'il n'est certainement pas au smic.


Un site internet dédié où il renseigne les produits qu'il epand sur quelle parcelle et produit (qui sont déjà enregistrés à son inscription) ca prendrai 5mn quand il traite.

La malterie n'aurait presque rien à faire d'autre que d'entrer les numeros de lots et comme le producteur a déjà entré les infos, ca se compilerait simplement.
Lot refusé si pas renseigné.

Elle ajouterait juste ses intrants si elle en met.

Ensuite avec le numero de lot de la malterie cette fois, le brasseur aurait accés au même endroit à toutes les infos, il lui suffira de mettre les N° de lot sur la bouteille ou de mettre un QR code pour que le consommeteur soit renvoyé sur l'historique de son produit.

Reste à faire les controles reguliers sur les exploitations.


Ca me parait simple à mettre en place sans gros moyens autre qu'un site web hebergé et géré par le ministere de l'agriculture ou de la santé.

Donc c'est ce que je disais, oui c'est une question de volonté, on préfère cacher au consommateur ce qu'il mange.
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Re: Bière et résidus de pesticides

Message par Penn-Maen »

sur le papier, c'est toujours simple.
Le truc, c'est qu'il faut ensuite que tout le monde fasse sa part du job, et tu trouveras toujours quelqu'un pour ne pas le faire correctement.

Se pose ensuite (et toujours) le problème de la chaine de confiance. Or d'expérience, le déclaratif n'a aucune valeur, il te faut des faits et des analyses. La volonté, tout le monde en a, mais il faut aussi que le client final ait la "volonté" de croire et trier l'info qui lui est donné (et là, regardons les propos anti-vax pour voir que ce n'est pas gagné).
Alors admettons que la chaine se résume à "qui demande l'analyse + qui la fait + qui la publie + où la publie-t-on ?". Qu'un seul intervenant de la chaine puisse être remis en cause (même sur un principe bidon, cf le problème du tritium dans la flotte), et c'est tout la chaine qui perd en crédibilité.

Qui fait l'analyse ?
- le paysan : aucun intérêt, il sait ce qu'il a fait, il passe déjà un temps considérable à faire de la paperasse et il ne voit pourquoi il payerait une analyse pour prouver qu'il a raison. En plus, il ne se voit pas rester avec son orge sur les bras en cas d'analyse un peu limite (pollution croisée).
- le malteur : lui, on lui fourni du "non traité", pas d'intérêt économique à refaire une analyse. Et pas d'intérêt à ce qu'il lui reste des tonnes de malt sur les bras. Tout ce qu'il l'intéresse, c'est le taux de protéines et 2 / 3 autres paramètres.
- le brasseur : idem
- un institutionnel ? Quand on voit l'afsaps, ça laisse songeur
- le label ? Là encore, certains sont jugés plutôt "permissifs"
→ rien que sur ce premier point, on a du mal à trouver un interlocuteur qui fasse l'unanimité, une colombe au dessus de la mêlée.

Idem pour qui fait l'analyse (labo privé -souvent accusé d'accointance avec celui qui fait le chèque pour l'analyse - ou labo public -qui manque cruellement de moyen - ?) et tutti quanti.

Très sincèrement, quand je vois le bordel que c'est dans le BTP, je ne dis pas que ton souhait est irréalisable, mais franchement je doute qu'il soit mis en place à cours ou moyen terme. Et ce n'est pas l'ambiance actuelle qui va encourager les gens à faire plus d'efforts (temps) pour peau de balle (argent/reconnaissance).
il renseigne les produits qu'il epand sur quelle parcelle et produit (qui sont déjà enregistrés à son inscription) ca prendrai 5mn quand il traite.
- je crois qu'il le fait déjà (en théorie) sur son registre (qui sera certainement informatisé un jour)
- un paysan ce n'est pas un agent de saisie. TOUS ceux que je côtoie, conventionnels ou bio, ont leur PC en horreur tant on leur demande d'y faire des choses qu'ils jugent inutile et surtout en dehors de leur métier. Parles en à quelques uns, demandent leur ce qu'ils pensent de "la paperasse" qu’ils doivent remplir à longueur de temps
- croire qu'on sépare les lots selon les champs, c'est méconnaitre le métier. A la saison des moissons, tu commences ta journée trèèèèèès tôt et tu la finis trèèèèèèès tard. Tu peux noter ce que tu veux sur un bout de papier, il y a peu de chance que ce morceaux de papier survive assez longtemps pour le retaper sur un clavier :lol:

[mode "vis ma vie"]ma belle-soeur s'est faite "agressée" il y a quelques mois par une bande de VTTistes abrutis circulant sur un chemin d'exploitation. Ils l'ont traitée de tous les noms, y compris d'assassin. Son tort ? Avoir derrière son tracteur une tonne à eau avec un système de pompage sur bras fait maison. Les bobos abrutis ont confondus cela avec un pulvérisateur. Je dis bien "bobos abrutis", car n'importe qui vivant un tantinet à la campagne sait faire la différence entre un pulvé et une tonne à eau, et surtout sait qu'on utilise pas les pulvé au mois de février... Pour info, elle est en production laitière ovine bio... L'an dernier un autre beau-frère s'est fait emmerdé par 2 armoires à glace bas du neurone, locataires à la semaine d'un gîte voisin, parce qu'il travaillait son champ à 23h à 200m de la rivière (il est en lait conventionnel lui). La bande "1 muscle/2 neurones" l'accusait de "cacher la vérité et d'enfouir des saloperies la nuit". Mon beauf n'en menait pas large car les deux glands étaient du style "vindicatifs / taper d'abord réfléchir ensuite". Mais effectivement, il enfouissait de la belle ***, du style qui pue un peu : c'était du fumier de vache, avec une charrue, qu'il avait épandu dans la journée. S'il travaillait si tard, c'était pour limiter l'impact olfactif sur les riverains ! Ca vaut bien le coup de prendre soin de s'inquiéter de la gêne qu'on provoquerait chez ses voisins... Le plus drôle, c'est que les branques sont revenus le lendemain pour lui dire que ça puait et que ce n'était pas normal, que ça gâchait leur vacances... Normal, le beauf était allé se coucher plutôt que de se prendre des coups.
Des abrutis biberonnés aux infos facebook, incapables de comprendre quoique ce soit mais adeptes du "j'ai vu que, il faut qu'on, il suffit de, je veux que, moi, moi, moi et puis de toute manière les paysans c'est tous des cons", il y en a malheureusement de plus en plus. On ne peut pas dire que ces braves imbéciles aident au dialogue ou à changer les mentalités.[/mode]
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