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TiLoup
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Les petites brasseries belges font un carton

Message par TiLoup »

Les petites brasseries belges font un carton: "La concurrence devient néanmoins de plus en plus forte et seul les meilleures resteront"
Article paru le 22 septembre dans La Libre Belgique, par Laurent Lambrecht.

Le boom des brasseries artisanales, qui a débuté il y a une quinzaine d’années, ne s’essouffle décidément pas. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Alors que la Belgique comptait 125 brasseries au début des années 2000, le Royaume en dénombre aujourd’hui 280. Et la tendance à la hausse s’est poursuivie ces trois dernières années : +31 en 2015, + 25 en 2016, et +37 en 2017.

On parle ici de personnes ou de sociétés qui ont investi dans leur propre matériel de brassage, pour produire leur propre bière. À côté de cela, il existe une quantité de projets de bières à étiquette, dont la production est sous-traitée. Fin 2017, la Belgique comptait d’ailleurs pas moins de 1 500 marques de bière !

La grande majorité des nouvelles brasseries apparues ces dernières années peuvent être qualifiées d’artisanales. Ce n’est pas AB InBev, Alken-Maes ou encore Haacht qui ont ouvert 93 brasseries en trois ans.

On peut s’interroger sur les raisons de cet engouement, alors que la Belgique a toujours été un pays de houblon. “C’est un phénomène mondial”, commente Jean-Louis Van de Perre, président de l’association Belgian Brewers. “Les États-Unis, l’Europe sont concernés. Même des pays de vin, comme l’Italie ou la France, sont touchés par ce phénomène. Les côtés artisanal, local, naturel attirent les jeunes. En outre, les réseaux sociaux permettent d’accéder plus facilement au consommateur, d’adapter le goût à la demande… La bière est aussi un produit qui permet de s’identifier à une ville, un club…”

L'investissement est conséquent

Cette explosion du nombre de brasseries entraîne logiquement une grande concurrence sur le marché belge. Y aura-t-il de la place pour tout le monde si cette croissance effrénée devait se poursuivre encore quelques années ? Cette question n’est pas à prendre à la légère. Rappelons qu’investir dans son propre matériel de brassage peut vite coûter entre 500 000 et 1 million d’euros. Il vaut donc mieux être certain de vendre pour rentabiliser ce type d’investissement.

“Aux États-Unis, il y a quelques cas de brasseries qui ont été trop ambitieuses et qui ont connu de grosses difficultés”, commente le président des brasseurs belges. “En Belgique, le marché n’est pas encore saturé. La concurrence devient néanmoins de plus en plus forte, et seul les meilleures resteront.”

Notre pays compte d’ailleurs quelques exemples de brasseries artisanales qui connaissent un joli succès. S’appuyant sur les célèbres Zinnebir, Jambe-de-Bois et Taras Boulba, les chiffres de la brasserie de la Senne sont assez impressionnants. Alors que sa production était de 2 500 hectolitres en 2010, elle est actuellement de 12 000 hectolitres.

Paradoxe

Il faut cependant épingler un paradoxe dans ce phénomène d’expansion des brasseries artisanales. Alors que leur nombre ne cesse d’augmenter, le Belge ne cesse de boire moins de bière. En dix ans, la consommation nationale a baissé de 17 %, à 756 millions de litres par an (66 litres par habitant tout de même).

Si le Belge boit moins de pils, les bières spéciales ont la cote, ce qui explique le succès des brasseries artisanales tournées majoritairement vers ce type de breuvage.

“Il est plus facile de vendre la Houppe en France qu’à Liège”

La brasserie de Namur compte sur l’export pour se prémunir contre l’éclatement d’une bulle en Belgique. Reportage.

La Houppe est née d’un implacable constat : “Namur n’avait pas de bière emblématique, comme la Saint-Feuillien pour le Hainaut, ou l’Orval en Gaume.”

C’est donc pour remédier à ce problème crucial qu’Alexandre Lonfils (maître brasseur), Xavier Delvaux (commercial), Laurent Maroy (finance), Bertrand Guelette (marketing) et François Collard (opérations) se sont associés, il y a six ans, pour créer la Houppe. Depuis lors, cette blonde spéciale avec un léger nez d’agrume n’en finit pas de croître. Si bien que la brasserie occupe aujourd’hui cinq personnes à temps plein, dont deux de ses fondateurs.

Concurrence donc prudence

Vu la concurrence qui règne dans le segment des bières artisanales, les débuts de la Houppe ont été très prudents. Au départ, le quintet a d’ailleurs confié le brassage de sa bière à un sous-traitant, la brasserie Anders à Halen. “Nous avons créé la recette de la Houppe avec Alexandre Lonfils, notre ingénieur brasseur”, raconte Bertrand Guelette, responsable marketing du projet. “Mais nous voulions être certains qu’elle se vende bien avant d’investir un montant important dans une brasserie. Vu le succès rencontré, nous avons acheté notre propre matériel de brassage deux ans après le lancement de la Houppe.”

Les compères jettent alors leur dévolu sur un lieu emblématique de Namur, l’ancienne brasserie Balon-Perrin. Située le long de la Meuse, cette brasserie datant de 1812 n’avait plus produit de jus de houblon depuis quasiment un siècle. Les nouveaux locataires la renommeront la brasserie de Namur.

Depuis son lancement, en 2013, la Houppe a doublé ses volumes écoulés quasiment chaque année, pour probablement dépasser les 3 000 hectolitres en 2018. À ce jour, environ 500.000 euros ont été injectés dans le matériel de brassage. Et cela sur fonds propres, ainsi qu’à l’aide de prêts octroyés par des banques et Namur Invest. Ce montant ne comprend pas les investissements à venir.

Comme la brasserie de Namur a atteint sa limite de production, le nombre de cuves va être augmenté de manière à doubler la production. “Quand toutes nos cuves sont pleines, la salle de brassage est inutilisable”, explique Bertrand Guelette. “Le processus de fermentation en cuve dure entre 4 et 6 semaines; on ne peut donc pas brasser durant ce laps de temps. En augmentant le nombre de cuves, nous allons pouvoir brasser deux fois plus.”

La criée aux fraises pour stocker la bière

La société propriétaire de la Houppe va également acheter la criée aux fraises de Wépion pour y loger ses stocks. En outre, les fondateurs envisagent une entrée au capital de Namur Invest pour financer notamment l’achat d’une coûteuse embouteilleuse.

Aujourd’hui, la brasserie de Namur sous-traite toujours certaines tâches. Ainsi, la moitié des volumes de la Houppe est toujours brassée par la brasserie Anders. Et l’ensemble de la production est embouteillé par leur partenaire flamand. La deuxième bière permanente, qui sortira en octobre, sera brassée à 100 % à Namur.

Bertrand Guelette est bien conscient que la concurrence énorme sur le marché des bières artisanales risque de faire des dégâts. “On s’est toujours dit qu’il y avait une bulle et qu’un jour elle se dégonflerait”, analyse le Namurois. “Mais on ne reviendra jamais à zéro, on est sur une tendance de fond de consommation locale, artisanale. Les consommateurs veulent de la variété et pas uniquement les grands standards de la bière.”

Objectif : le marché international

Pour faire face au risque d’éclatement de cette bulle, la brasserie a engagé un commercial chargé de vendre la Houppe à l’international. L’objectif est d’écouler 15 à 20 % de la production à l’étranger, principalement en France. Avec l’aide de l’Agence wallonne à l'exportation, l’Espagne et Italie sont les prochaines cibles. “Notre focus est Namur, puis l’exportation”, s’amuse Bertrand Guelette. “Avec l’aura des bières belges à l’étranger, il est plus simple de vendre en France qu’à Liège.”

À sa grande surprise, la Houppe s’écoule d’ailleurs mieux en fut en France qu’en Belgique. “La France a cette tradition des cafés avec 18-20 pompes à bière”, explique Bertrand Guelette. “En outre, en Belgique, le système des contrats de brasserie fait que pas mal de cafés sont obligés de servir la bière des grands brasseurs.”

Une arme secrète

Pour écouler leur bière en France, les propriétaires de la Houppe ont une arme secrète : le réseau vin et bière.

“Il s’agit d’une chaîne qui comprend 160 bars à vin et à bière localisés dans toute la France”, explique Bertrand Guelette. “Il s’agit d’un concept de bars en périphérie des villes qui accueillent des afterwork. Nous avons fait goûter la Houppe dans de nombreux cafés de ce réseau. Si un bar est intéressé, il peut commander la Houppe à la centrale. Nous nous chargeons de fournir cette centrale qui dispatche elle-même aux bars du réseau. C’est génial d’un point de vue logistique.”

Les chiffres
Il faut de 200 à 300 grammes de houblon et 30 kilos d’orge (soit 25 kilos de malt) pour fabriquer un hectolitre de bière spéciale.

Il reste six malteries en Belgique. Deux sont situées en Wallonie, dont la malterie du Château à Beloeil qui est la seule artisanale. Elle produit aussi du malt bio (entre 1400 et 2000 tonnes par an).
Laurent Lambrecht

P.S.: Il s'agit d'un copier/coller d'un article de presse dont le contenu est réservé aux abonnés du journal. J'espère ne pas commettre un impair en le diffusant sur ce forum. Si oui, que la modération n'hésite pas à le supprimer.
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Re: Les petites brasseries belges font un carton

Message par Cede »

Intéressant.
Comme quoi c'est à peu près partout pareil.
Ici pas d'écoulement de ou vers les US à cause des lois sur la prohibition.
http://www.minibrasse.ca
En cours: Oud bruin 2020 Phase2, PA Jericho, Rousse Québécoise, Krispy Lager
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