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Au début, je ne me suis pas intéressé au BJCP, pendant environ un an.En fait, je dois avouer que j'y comprenais rien, ou plutot que je ne faisais pas l'effort d'essayer d'y comprendre quelque chose.
Je cherchais vaguement dans un style et je pondais une recette toujours trop complexe. Je me suis rendu compte que de cette façon, je n'évoluais pas et mes bières étaient brouillons, trop de malt différents, trop de cara du houblonage qui arrivait comme il voulait. Bref, j'étais sur la mauvaise pente pour évoluer.
Je me suis mis à lire, me renseigner et consulter le BJCP à fond .
Une fois mes bières faites, je les goute en cherchant à mettre en adéquation ce que je goute et ce que je dois retrouver avec le BJCP. Ensuite, je compare à une bière du commerce qui est pile poil dans le style.
Ensuite, j'améliore chaque recette jusqu'à tomber exactement sur ce que je veux.
En 3 ou 4 ans, je commence à me rapprocher de ce que je vise dans quelques styles ( bitter, london ale , irish red).
Sur les stout et porters, je ne maitrise pas tout encore.
cette méthodologie m'a permis d'éliminer petit à petit de nombreux défauts dont l'équilibre d'une recette, le houblonnage non adapté au style , l'eau qui ne va pas avec le style....
En éliminant petit à petit les causes d'échec, ceux qui restent sont ceux qu'il me faut travailler.
Il me reste donc à travailler les malts spéciaux cara et torreifiés forts, pour ça , je vais abandonner les malts spéciaux artisanaux pour passer sur due l'industriel et il va falloir que je me fasse une cave pour travailler la conservation.
Je vais aussi travailler le brettage et la maturation en bois avec bretts .... le tout sans donner le gout de bois inadéquat sur les styles que je fais.

Je fais deux styles de recettes le premier assez basique sans forcement de rapport avec un style qui me permet de faire un test, généralement du SMASH. J'ai fait une serie de smash AIPA pour tester le salage en sulfates, c'est un exemple.J'en ai fais d'autres pour tester les variations de malts selon les fabricants
J'ai ensuite les recettes que je travaille pour avoir une bière "ultime" qui elles sont seront parfaitement dans le style voulu
Et enfin, les recettes foutraques hors style que je fais pour m'amuser et tester. Comme par exemple ma london ale avec un leger gout fumé de hètre
Je trouve cette nouvelle méthodologie plus instructive et le fait de toujours brasser dans les styles anglais me permet de trouver rapidement les défauts et de les corriger vite. Ca me permet aussi d'améliorer mon process. Bien que je ne puisse pas dire que mes bières soient "à se taper le cul par terre " ou simplement réussies, je me rends compte que je m'améliore mais il faut encore que je travaille pour arriver à ce que je veux

Plop

Intéressante discussion, après je ne pense pas qu'il y ai un process qui convienne à tout le monde, car chacun aura un objectif différent.
J'ai une faible expérience, j'ai créé deux recettes depuis zéro, et encore, il y en a qu'une d'aboutie J'ai eu à peu prêt la même approche pour les deux recettes.

Je pense qu'au départ, on a juste un idée, une cible pour sa recette. On commence par identifier un ou plusieurs ingrédients structurants la base, genre un houblon, une levure, une épice, etc.
On test ces ingrédients avec une recette la plus simple possible, c'était un SMASH pour ma recette de "blonde" et pour le stout, juste de l'orge grillé et du pilsner.
A ce moment, on doit avoir une base simpliste. On appellerait ça un PoC en informatique Si la base a un intérêt, on va poursuivre les itérations. Si la base ne va pas, par exemple les ingrédients qui vont pas ensemble, on abandonne l'idée et on passe à une autre base.

Arrive la partie que je trouve la plus kiffante, l'amélioration à chaque itération de la recette. Là, tout peut être source d'inspiration. Ça peut être des lectures (par exemple les bouquins qui décortiquent un style), les dégustations de bières commerciales ou artisanales, etc. Par exemple, c'est en buvant une bière fumée (merci mimine) que je me suis dit que j'allais en mettre dans mon stout. De même, pour la blonde, j'étais tiraillé entre la saveur d'une levure lager et la rapidité d'une levure ale, et j'ai découvert la levure Kolsch (merci Tofito . Il y a des fois, on test un truc puis on revient en arrière sur l'itération suivante. D'autre fois, on découvre un ingrédient cool qui donne nouvelle recette. Par exemple, quand j'ai abandonné l'idée de la levure lager pour ma blonde de soif, j'ai réutilisé cette levure qui m'avait beaucoup plus sur une autre recette.

Récemment, j'ai testé une autre approche, initier une nouvelle recette en se basant sur un style précis. La recette est donc moins personnalisée mais on gagne pas mal d'itération au début. Pour ma part, j'avais commencé par gouter 4 ou 5 exemples commerciales, puis j'avais potassé le BJCP et d'autres documents pour en faire une recette, puis hop brassage. C'est pas mal car on démarre avec une base mieux construite, par contre ça doit brider un peu la créativité.

Pour résumer, rester simple au début de la recette et s'inspirer de tout ce que l'on voit/boit